Édito par Pierre Channoy

Oiseaux du Monde n°393 – Janvier 2022
Pierre Channoy
Président de l’UOF

Ainsi s’en est allée 2021 avec son cortège d’espoirs et de déceptions.

Seconde année marquée par la crise sanitaire de la COVID, les mois qui se sont écoulés ont été à la fois difficiles et plus doux pour nos adhérents et nos clubs.

Que dire après l’année que nous venons tous de vivre ? En dépit de la douleur, de la tristesse et de la solitude qui nous a tous touchés, c’est avec confiance et optimisme que nous abordons l’année ornithologique 2022.

Il serait facile de tomber dans l’excès et la dramatisation en alignant la COVID, l’Influenza aviaire, les nouvelles obligations réglementaires, le vote d’une loi sur l’instauration d’une liste positive etc.

Mais, regardons aussi le verre côté moitié plein… Malgré une crise sanitaire sans précédent, notre Union reste dans le paysage ornithologique comme un phare d’espoir et un point de stabilité pour les passionnés de l’élevage de nos chers êtres à plumes. Si nos anciens n’ont pas connu une telle épidémie, ils ont connu des guerres et ce, à un tel point qu’ils n’avaient pas de graines à donner à leurs protégés. A cette époque, forcément, le nombre de passionnés avait drastiquement chuté. Cette chute n’était pourtant pas définitive et quelques années plus tard, les éleveurs amateurs redevenus assez nombreux ont pu se reconstituer en associations, puis en fédérations…


Retrouvez cet article et bien d’autres

dans la revue Les Oiseaux du Monde n°393 – Janvier 2022

Chaque mois les Oiseaux du Monde viennent nicher dans votre boite à lettres.

POUR NE PAS EN PERDRE UNE MIETTE, ABONNEZ-VOUS !


En comparaison, nous avons toujours nos oiseaux, nous avons toujours l’essentiel pour assurer leur bien-être. Si une perte de biodiversité dans nos volières est certaine, nos amis ailés restent présents dans les foyers de l’Hexagone et ailleurs en Europe. L’élevage français s’est ainsi réorienté vers des espèces plus domestiquées offrant une multitude de variétés de mutations et de coloris. Ce changement est donc une renaissance. Si le paysage se modifie, la passion subsiste et s’adapte à un contexte plus contraignant. Plus que jamais, l’éleveur amateur d’oiseaux aura besoin des structures associatives pour le défendre, pour avoir une visibilité. Face à l’épreuve, les irréductibles indépendants et déçus du système ont compris qu’il était de leur intérêt de se regrouper dans des structures collaboratives. La solidarité ornithologique est donc en marche, et s’il faut bien effacer les erreurs du passé, nous nous devons de rester vigilants sur les mesures futures à prendre en commun.

A chaque problème existe une solution. Certes, nous devrons évoluer pour rester en concordance avec la société civile, mais nous saurons faire entendre notre différence. Pourquoi les ultra-citadins auraient-ils plus de légitimité que nous à défendre les animaux qu’ils ne côtoient plus qu’au travers des écrans, tableaux, photos, vidéos… Ils vivent la protection par procuration, nous la vivons au quotidien par nos soins et la transmission de notre savoir empirique !

Plus que jamais, nous aurons besoin de pouvoir nous réunir et partager des moments de convivialité, de joie et d’émotions entre éleveurs de nos régions et du monde entier. Malgré la crise écologique, sanitaire et sociale, les raisons de croire en l’UOF (COM France) sont nombreuses : désirs, urgences et projets sont là ! L’ornithologie, l’UOF (COM France) et les éleveurs y ont un rôle décisif à jouer.

Comment rebondir ensemble, et faire des crises que nous vivons des opportunités de réinvention et de renaissance ? Toutes ces questions seront au cœur de l’année ornithologique à venir et nous espérons que vous serez avec nous, que cette année nous reconstruira et nous rapprochera le plus possible de tout ce qui nous a manqué. De la vie donc !

Très bonne année 2022, profitez bien de ce moment d’espérance pour notre Union !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.