
Président de EIE France
Oiseaux du Monde n°420 – Octobre 2024
Je sais que beaucoup d’entre vous me
connaissent, mais je vais me présenter.
Je suis Kamel Latreche, 50 ans, éleveur
de plusieurs familles d’oiseaux. Je réside
dans un village du département du Var,
marié, père de 3 enfants, et membre adhérent de l’oiseau club d’Istres (OCI).
Récemment nommé responsable de la législation dans la région ornithologique du Sud-Est, j’ai hésité avant d’accepter cette responsabilité supplémentaire, sachant que j’occupe déjà d’autres postes. Cependant, j’ai accepté car je pense pouvoir apporter mon aide aux éleveurs et aux présidents de la région. Je remercie David Vettese de m’avoir sollicité pour faire partie du bureau.
Je préside l’association EIE FRANCE (Les Éleveurs d’Indigènes et Exotiques) et je suis responsable de la protection et de la réglementation chez Hornemanni France. De plus, je suis l’un des membres fondateurs de l’UNICAB (Union Naturaliste pour les Intérêts de la Conservation Animale et de la Biodiversité), ce qui me confère une expertise reconnue en tant qu’expert en passereaux, aux côtés de Jean-Michel Eytorff.
Je siège également en tant que membre expert à la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS) à la DDPP dans un département de la région PACA. Je suis sollicité par l’OFB et la douane en tant qu’expert pour expertiser des oiseaux issus de saisies. J’ai également rédigé plusieurs articles et un livre intitulé « Le chardonneret élégant le ténor des petits passereaux ». Depuis plusieurs années, je suis actif auprès des éleveurs à travers les forums, les blogs, et aujourd’hui via des plateformes comme Facebook, Twitter, WhatsApp,
etc…
En ce qui concerne la région ROSE, tout ce que je pourrais faire pour aider les éleveurs et les présidents de club de la région, ce sera avec plaisir.
En 2023 et 2024, dans la région, les affaires de trafic ou de détention illégale de chardonnerets élégants sont en nette augmentation. Les services de police et les administrations redoublent d’efforts. Il est important, à travers la prévention et la pédagogie, de lutter contre le braconnage, qui reste marginal au sein de l’élevage français.
Les éleveurs de chardonnerets élégants (Carduelis carduelis) affiliés à la fédération détiennent majoritairement la sous-espèce chardonneret de Sibérie (Carduelis carduelis frigoris), qui ne niche ni ne migre en France. Il s’agit principalement d’oiseaux en mutations ou porteurs de mutations. La forme nominale, qui niche en France, intéresse très peu les amateurs ou éleveurs.

Retrouvez cet article et bien d’autres
dans la revue Les Oiseaux du Monde n°420 – Octobre 2024
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Je vous conseille de bien respecter la réglementation en vigueur, même si parfois elle peut sembler trop stricte. La détention de chardonnerets élégants nés en captivité est soumise à réglementation. pour pouvoir les détenir (sauf pour les mutations reconnues par l’arrêté du 11 août 2006) vous devez obtenir le certificat de capacité et l’autorisation d’ouverture d’établissement, à partir du premier spécimen. Toutes les variétés de couleurs non listées dans l’arrêté du 11 août 2006 ont le statut d’espèce non domestique. Veuillez respecter toutes les formalités administratives : certificat de cession, déclaration de marquage, registre, inscription à l’I-FAP, et toutes les autres formalités. Pour les non-capacitaires, veuillez respecter les effectifs de quota, qui incluent les juvéniles et les adultes, ainsi que le certificat de cession, qui prouve l’origine légale, etc. En ce qui concerne les expositions, le certificat vétérinaire fixe les directives émanant de la DDPP. Les éleveurs provenant de la communauté européenne doivent circuler avec un certificat TRACES pour aller à une exposition dans un autre pays, ce certificat est délivré par les autorités sanitaires du pays d’origine. Les éleveurs français doivent avoir une attestation de provenance délivrée par la DDPP de leur département d’origine. Pour plus de précision, contactez la DDPP de votre département.
Depuis 2018, je fais partie d’une coalition regroupant plusieurs associations afin de défendre notre passion, régulièrement attaquée par des extrémistes animalistes dont l’objectif est d’interdire la captivité des espèces domestiques et non domestiques. Depuis la fin de l’année 2022 et le début de 2023, avec la création de l’UNICAB, qui fédère la majorité des organisations ornithologiques, des zoos, des associations de conservation, des professionnels et amateurs ainsi que divers acteurs impliqués dans la captivité, nous luttons pour préserver l’élevage en France.
Plusieurs dossiers sont actuellement en cours, notamment la révision de l’arrêté du 11 août 2006, visant à faire reconnaître de nouvelles variétés, races et espèces domestiques. La liste correspondante a été soumise au ministère de tutelle, et nous suivons de près l’évolution de ce dossier. La question des effectifs de quota, incluant les juvéniles répertoriés dans l’arrêté du 8 octobre 2018, fait également l’objet d’une étude approfondie. Suite à l’attaque de l’association One Voice devant le Conseil d’État, nous avons formulé des propositions étayées par des données scientifiques, en tenant compte des différentes classes zoologiques et de leur cycle biologique.

La «liste positive», issue de l’article 14 de la loi de 2021 relative à la bientraitance animale, a également fait l’objet de discussions. Le cabinet du ministère avait envisage d’interdire la détention des espèce figurant en colonne C de l’annexe 2 de l’arrêté du 8 octobre 2018 aux particuliers et amateurs. Cette proposition aurait eu pour conséquence que les détenteurs de ces espèces, bien qu’ils soient titulaires d’un certificat de capacité amateur, n’auraient plus eu le droit de les reproduire, de les céder ou de les donner, et ce, jusqu’à la mort naturelle des animaux. Seuls les capacitaires professionnels auraient été autorisés à exercer ces activités. Nous considérons comme une victoire le fait d’avoir préservé le certificat de capacité amateur, grâce à une coalition solide, accompagnée d’un cabinet d’avocats et de plusieurs experts de la captivité, dont des scientifiques et des vétérinaires.
Nous avons également contribué à l’élaboration d’un cahier des charges pour le fichier national I-FAP, afin de proposer des améliorations facilitant son utilisation par les éleveurs.
Nous avons proposé des solutions cohérentes, et j’ai personnellement participé à des visioconférences avec le service du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire (MTES), bureau ET3, en présence de M. Demolis et de M. Bassot. Nous poursuivons notre combat aux côtés de Daniel Hans, Michel Liano, Jean-Michel Eytorff et de tous les autres acteurs, afin de proposer des solutions concertées avec les différentes associations.
Il est essentiel de souligner notre travail et de poursuivre l’action que M. Pierre Channoy et son équipe ont vaillamment défendue : l’élevage en milieu contrôlé, dans un cadre récréatif et de conservation, tout en veillant à la protection des espèces. Il est crucial de soutenir la fédération à travers vos adhésions, car les militants animalistes ne relâchent pas leurs efforts et mobilisent leurs réseaux pour interdire l’élevage.
À nous de ne pas fléchir dans la défense de notre passion, en apportant notre soutien à la fédération et à l’UNICAB. Il est tout aussi important de développer l’élevage de conservation, afin de démontrer l’utilité des éleveurs. Les deux types d’élevage, celui de loisirs et celui de conservation, sont primordiaux pour l’avenir de notre passion.
L’union fait la force ! Bons concours et expositions pour 2024 !

« Les Oiseaux du Monde et l’UOF (COM France) présentent leurs plus sincères condoléances à la famille de Madame Mylène VALENTI, ancienne présidente de club du Vaucluse, secrétaire adjointe de la ROSE et traductrice d’article pour notre revue. Passionnée de Canaris opales et de Tarins rouges du Venezuela, elle aura marqué la formation de nombreux éleveurs de la région. C’est donc avec tristesse que nous lui adressons ce dernier au-revoir depuis son voyage du 16 septembre 2024. ».
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