Oiseaux du Monde n°382 – Décembre 2020
Extension de la liste des espèces invasives ?

Psittacom UOF (COM France)
Madame la Ministre de la Transition écologique et solidaire,
Nous savons votre intérêt pour la cause animale, c’est pourquoi, nous souhaitons porter votre attention sur l’arrêté relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire.
On vit dans une société qui conteste tout et rien et pourquoi donc vouloir faire croire que de nouvelles espèces deviennent invasives du jour au lendemain.
Comme responsable de la commission Psittacidés de L’UOF (Union ornithologique de France), je peux vous parler des Agapornis (Inséparables rosegorge, de Fischer et masqué) ainsi que deux autres espèces, la Conure veuve et le Léiothrix jaune.
Je réside près de Montpellier, j’élève des Inséparables rosegorge et en France, à ma connaissance
et par nos contacts (adhérents et éleveurs), je n’ai jamais été informé d’évasions importantes de ces espèces.
Les Agapornis : Inséparables rosegorge, de Fischer et masqué.
Parmi les neuf espèces d’inséparables, trois en particulier sont les plus communes domestiquées : l’Inséparable rosegorge, l’Inséparable de Fischer et l’Inséparable masqué. Ils font partie des Psittacidae les plus fréquemment élevés en raison de la facilité de leur élevage et de leur reproduction. Ils sont souvent conseillés aux éleveurs débutants car ils sont robustes et peuvent rester l’hiver dehors à condition d’avoir un abri pour se réfugier.
Le Léiothrix jaune, la Conure veuve, l’Inséparable de Fischer, l’Inséparable masqué et l’Inséparable rosegorge seront-ils prochainement classés invasifs malgré un avis défavorable et très argumenté de l’UOF (COM France) ?
Il y a bien dans le sud quelques Inséparables en liberté qui après observation n’ont pas l’air de se reproduire, de plus contrairement aux Perruches à collier qui n’ont pas de prédateurs, l’Inséparable n’est pas en mesure de se défendre contre un faucon, épervier ou autres rapaces.
Les propriétaires d’Inséparables ne souhaitent pas se séparer de tels oiseaux, les évasions sont rares. Nous ne sommes pas en face d’une espèce invasive !
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dans la revue Les Oiseaux du Monde n°382 – Décembre 2020
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La Conure veuve

Malgré son impact négatif, cette espèce est très charismatique et appréciée du public, les éleveurs souhaitent continuer à l’élever. Comme pour la Perruche à collier l’élimination des grandes populations de Conures veuves apparaît impossible. Instaurer des systèmes facilitant l’adoption et la prise en charge des perruches de compagnie dont les propriétaires souhaitent se séparer afin d’éviter de les relâcher dans la nature serait l’idéal.
PSITTACOM

Président : M. Jany LECOMTE
Tél. : 06 16 44 08 65
Mail : janylecomte@orange.fr
Site internet
Le Léiothrix, plus connu sous le nom erroné de « Rossignol du Japon »
En 2015, Dubois et Cugnasse indiquaient que leur évaluation de nombre d’oiseaux est la même que celle de 2011 car les observateurs des Pyrénées-Atlantiques observaient “un maintien, voire une légère régression des zones de présence de l’espèce”. Ils notaient qu’une extension de l’aire de l’espèce était probable en Île-de-France, au moins dans le Val-d’Oise, que la population niçoise était en augmentation et qu’il ne semblait pas que de nouvelles régions aient été colonisées depuis la précédente enquête. Nous ne sommes donc pas en présence d’une espèce invasive.
Je me déplace beaucoup chez les éleveurs, nous n’avons pas évoqué le cas de ces oiseaux en liberté et je ne vois pas pourquoi du jour au lendemain on s’en inquiète.
En vous remerciant de toute l’attention que vous voudrez bien porter à notre démarche, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de notre haute considération.
Jany Lecomte
Responsable de la Commission psittacidés
UOF (COM France).
El. Michel Naveau, Parc des Oiseaux, Jérémy Pellerin, Jean-Pierre Hollinger et Romain Arbieu
Castres (2012), Villars les Dombes (2015), Les Herbiers (2014), Woincourt (2018) et Palavas (2019)]
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