
Président de l’UOF (COM France)
Oiseaux du Monde n°413– Janvier 2024
A peine la page tournée, une nouvelle année s’ouvre à nous !
Il y a tout juste un an, et il me semble encore que ce fût hier, j’écrivais… « Cap Vers 2023 » avec des projets et quelques bonnes résolutions. Avons-nous réussi tous les challenges que nous nous étions fixés ? Je n’en suis pas certain… Mais si tous ne l’ont pas été, l’un au moins aura pu se concrétiser à la grande satisfaction de nos éleveurs, le Championnat de France à Ronchamp. Il était attendu, après trois années d’absence, en raison de Covid ou d’interdictions liées à l’influenza aviaire… Alors que les plus pessimistes n’y croyaient plus, nous gardions bon espoir, d’autant que François Gérardin, entouré de sa région, de son club, de ses bénévoles, nous préparait un beau projet dans sa ville de Ronchamp.
Projet réussi les 1er et 2 décembre dernier… Les remontées sont nombreuses, positives et unanimes… Près de 4800 oiseaux en concours, auxquels se rajoutent un peu plus de 500 à la bourse, inscrits par les 530 éleveurs de toutes les régions de France, de nombreux titres de Champions de France, une organisation limpide, une ambiance chaleureuse, un réel plaisir de se retrouver… Comme vous pourrez le voir, ce numéro de janvier est largement consacré à notre Championnat national, je n’y reviendrai donc pas davantage, préférant laisser la main aux principaux acteurs ; pour ma part, je me limiterai à réitérer ici mes plus chaleureux et sincères remerciements à toutes les parties prenantes : Comité d’Organisation, bénévoles, sponsors, exposants, clubs techniques, juges, éleveurs, visiteurs…
Puissions-nous avoir, au travers de ce championnat, retrouvé toute la motivation et la volonté de poursuivre. Dès à présent, nos yeux sont tournés vers AGEN et vers la Région Ornithologique du Sud-Ouest pour vivre, avec elle, notre édition 2024 !
Je m’en voudrais de poursuivre ce premier message de l’année sans vous présenter, tout d’abord, au nom du Bureau National et en mon nom personnel, nos vœux les plus chaleureux pour une très bonne année 2024, une année pleine de bons moments, avec de belles réussites et de nombreuses satisfactions, tant sur le plan personnel, que professionnel ou encore associatif. Que 2024, et c’est le plus important, nous garde en bonne santé et nous permette de vivre pleinement la passion qui nous rassemble.
Partons positivement dans cette nouvelle année ! Grâce à l’action d’UNICAB (Union Naturaliste pour les Intérêts de la Conservation Animale et de la Biodiversité), association qui réunit tous les acteurs de l’élevage d’animaux non domestiques pour défendre l’élevage, et à laquelle nous avions adhéré dès sa création, l’année 2023 s’est terminée sur une victoire déterminante par rapport à la Liste Positive : les pouvoirs publics ont rendu leurs arbitrages concernant le décret d’application de la loi du 30 novembre 2021 et les modificatifs de l’arrêté du 8 octobre 2018.

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dans la revue Les Oiseaux du Monde n°413 – Janvier 2024
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L’engagement du Conseiller à la Biodiversité qu’UNICAB avait rencontré le 17 octobre, a été tenu !
La demande de l’UNICAB, d’ailleurs seul intervenant dans le camp des éleveurs sur ce dossier, a été satisfaite, puisque l’arrêté du 8 octobre 2018 sera modifié, mais ses dispositions initiales confortées. Pour être clair, la liste des espèces que les particuliers, à savoir tous les éleveurs non professionnels, auront le droit de détenir et faire reproduire sera constituée des colonnes a, b et c du tableau de l’annexe 2, dans les conditions de l’arrêté initial (a : détention libre, b : déclaration de détention, c : certificat de capacité et autorisation d’ouverture d’établissement), à l’exclusion des espèces exotiques envahissantes et des espèces dangereuses, dont la détention sera réservée aux professionnels. Ce n’est donc PAS UNE LISTE POSITIVE, au sens de la lisibilité, mais il reste facile d’identifier les espèces « interdites aux particuliers et éleveurs d’agrément ». Le certificat de capacité « amateur » est donc sauvegardé pour l’immense majorité des espèces. Nous pouvons aussi constater, qu’au travers de cet arbitrage des pouvoirs publics, la capacité d’UNICAB à faire bouger les lignes est largement démontrée et on peut juger sur les faits de façon incontestable. Cependant, la question des quotas n’est pas traitée, de même que la révision de la liste des variétés reconnues comme domestiques.
On peut malheureusement craindre qu’une nouvelle modification de l’arrêté de 2018 en ce sens n’intervienne pas de sitôt.
Les nouvelles dispositions introduisent une difficulté pour certaines espèces exotiques envahissantes couramment détenues (Perruche à collier, notamment), dispositions contraires au droit européen et une façon aberrante de faire face à cette problématique. Même si on nous promet des aménagements pour certaines structures non professionnelles, la détention des espèces dangereuses sera réservée aux structures professionnelles, sachant que les capacitaires amateurs détenant ces espèces pourront néanmoins les conserver jusqu’à leur mort sans possibilité de les faire reproduire.
Reste également d’actualité la gestion de l’IFAP par la société SAPV, dont le contrat était arrivé à expiration le 15 novembre dernier : cette gestion est reconduite pour une durée de 8 mois sous sa forme initiale, alors qu’au travers des tout premiers travaux de l’UNICAB une base de nouveau cahier des charges avait été proposée. Les pouvoirs publics se disent toutefois conscients de ces difficultés et prêts à poursuivre la réflexion. Après consultation publique, le décret devrait être publié en début d’année, mais même si nous accueillons certaines propositions avec satisfaction, il nous faut rester extrêmement mobilisés quant à nos objections. Tant que le décret n’est pas publié au journal officiel tout reste modifiable, c’est d’ailleurs l’esprit du processus démocratique que d’attendre les conclusions de la consultation publique avant de figer la dernière mouture du texte.
Pas de triomphalisme donc, puisque cette étape n’a pas amélioré le traitement réservé à notre passion, mais simplement évité que la situation ne s’aggrave.
Les dossiers en souffrance sont encore nombreux et il nous faut donc rester totalement mobilisés pour continuer à améliorer cet arrêté. Les évolutions législatives et sanitaires occupent inévitablement nos esprits, mais il reste néanmoins le quotidien qu’il ne faut pas négliger.
Déjà bien pratiquée en 2023, la proximité avec nos éleveurs, la formation via les visios conférences, les services proposés et la présence sur le terrain doivent rester notre priorité. C’est la force que nous avons et il ne faut en rien lâcher, bien au contraire. Les nouvelles bagues, proposées depuis le mois de juillet dernier, semblent de meilleure qualité et donner pleine satisfaction, d’autant qu’elles sont accompagnées d’une diffusion plus rapide et plus efficace ; les visioconférences jouent leur plein rôle ; les outils, notamment informatiques, mis à la disposition de nos adhérents et de nos clubs tant pour la gestion de l’élevage que celle des concours et autres manifestations ornithologiques, facilitent grandement le quotidien.
Au cours de l’année 2023, j’ai eu grand plaisir à rencontrer les dirigeants et les éleveurs des Régions 2, 5, 7, 8, 9 et 13. Outre la présentation de nos outils informatiques, nous avons pu avoir des moments très forts de partage et d’échanges… L’année 2024 permettra sûrement d’en rencontrer d’autres, tout comme elle permettra d’engendrer de nouveaux projets, de nouveaux services…
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