Édito par Damien Lemaître

Damien Lemaître
Responsable convoyage COM France
Oiseaux du Monde n°426 – Avril 2025

Chères lectrices, chers lecteurs,

Pour ceux qui ne me connaissent pas, permettez-moi tout d’abord de me présenter rapidement : Damien Lemaître, j’ai 46 ans, je suis originaire et je vis sur la région de Dunkerque dans le Nord. Je suis éleveur de canaris de couleurs et membre du club UOF (COM France) Canari Club Somainois. En 2023, je suis devenu responsable convoyage pour la COM France en prenant la suite de Guy Doumergue.

Lorsque Pierre Channoy m’a contacté pour écrire l’édito d’un numéro de notre revue pour rendre hommage au travail des convoyeurs, j’ai accepté avec plaisir.

Je vais commencer par remercier les convoyeurs COM France, à savoir Laurent Grioche, Didier Soria, David Vettese, Jack Christy et Michel Vila pour le travail effectué lors du Mondial COM qui se déroulait, cette année, à Santa Maria da Feira au Portugal. L’équipe COM France ne s’arrête pas aux convoyeurs. Je souhaite également remercier Marie-Claire Tarnus notre secrétaire COM France et Philippe Guellerin notre trésorier pour le travail en amont et le soutien qu’ils nous fournissent.

L’équipe des convoyeurs COM France est bien rodée et équilibrée en compétence. Nous nous connaissons bien et nous avons l’habitude de travailler ensemble ou de nous côtoyer sur d’autres convoyages tels que les compétitions internationales ou le Championnat de France.
Il faut avoir à l’esprit que sur place, beaucoup de travail doit être réalisé, que le rythme est soutenu et qu’il n’y a pas beaucoup de temps pour faire autre chose. Le seul mot d’ordre est « les oiseaux en priorité ».

Le convoyage pour le Mondial COM cette année, c’était un peu plus de 1500 oiseaux, qui se sont rejoints à Montpellier pour ensuite rallier le Portugal à bord de deux camions. Le départ de l’Hérault n’a eu lieu qu’après que nous nous soyons mis en conformité avec la législation en vigueur sur le transport de nos oiseaux sur le territoire européen avec l’établissement du document TRACES NT.

Après un long voyage de 2500 kilomètres pour certains, nous sommes arrivés à Santa Maria da Feira le samedi vers midi sans encombre. Même si la fatigue se faisait ressentir, après une rapide reconnaissance des lieux et les rôles de chacun distribués, il était temps de décharger nos cageots de transport, et de vérifier que tous nos oiseaux avaient à boire et à manger avant de commencer à enloger jusqu’au début de la soirée.

A 22 heures, plus de la moitié de nos oiseaux étaient déjà dans leurs cages de concours.

Le dimanche, dès 8 heures, nous étions à pied d’œuvre dans la salle pour finir le travail au plus vite. Mission accomplie en début d’après midi. Mais le travail ne s’arrête pas là lors de l’enlogement du Mondial.


Retrouvez cet article et bien d’autres

dans la revue Les Oiseaux du Monde n°426 – Avril 2025

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En effet, il faut ensuite de nouveau manipuler les cageots de transport, qui même s’ils sont délestés de leurs occupants, ne peuvent rester dans la salle où ils se sont entassés. Il nous faut donc de nouveau déplacer ces cageots un peu plus loin dans un autre endroit que la salle de concours à savoir celle de la bourse pour ceux d’entre vous qui ont pu se rendre à cette exposition.

Le lundi est réservé au début du nettoyage des cageots de transport. Au programme : grattage des cageots, nettoyage des perchoirs et désinfection des abreuvoirs. Cette journée est aussi l’occasion pour l’organisateur de nous attribuer « notre rangée » dans l’exposition afin que nous assurions le nourrissage des oiseaux et le remplissage de leurs fontaines d’eau pendant la durée de la manifestation.

Le jugement des oiseaux se déroule le mardi et le mercredi, donc opération passage des cages aux juges pour Laurent et Michel et pour moi contrôle des bagues des canaris couleurs lors de ces deux journées. Les autres convoyeurs, pendant ce temps, terminent le travail au nettoyage et rangement des cageots de transport.

Le jeudi est de tradition la journée réservée à l’organisation et aux examens OMJ, c’est à cette occasion que nous décorons notre emplacement afin d’accueillir au mieux les éleveurs français qui feront le déplacement lors de l’ouverture au public les vendredi, samedi et dimanche. Les jours d’ouverture permettent aux éleveurs présents et aux convoyeurs de se retrouver et de pouvoir converser autour d’un verre de l’amitié. Mais le travail n’est pas fini pour autant car avant de les recevoir le matin, il nous faut arriver plus tôt pour nous occuper des oiseaux qui nous sont confiés par l’organisateur.

Le dimanche, les éleveurs se font moins nombreux dans les allées que les jours précédents. De notre côté nous préparons le délogement mais il faut aussi répertorier et mettre sous enveloppes les diplômes, les médailles et les palmarès qui viennent de nous être remis par les organisateurs tout en essayant de récupérer l’intégralité des cocardes. Cette partie de notre travail est, je le sais, un point noir pour certains éleveurs qui, parfois, se retrouvent sans cocardes à l’arrivée car beaucoup disparaissent sur les cages pendant l’exposition.

A partir de 17 heures, les éleveurs portugais délogent leurs oiseaux et pour cela ils sont accompagnés par un convoyeur ou un officiel chargé de contrôler cette opération. Vers 20 heures ils ont terminé et nous pouvons récupérer nos cageots et commencer à déloger les oiseaux français jusqu’à 22 heures.

Le lundi, nous sommes arrivés tôt dans la salle qui semble désormais bien vide après ces trois jours ou les allées étaient bondées de monde. Le travail avance rapidement et à la mi-journée nous avons pratiquement terminé. L’après-midi est consacrée au chargement des deux fourgons. C’est chose faite vers 17 heures, il est désormais temps de penser au retour et à la longue route à faire à l’envers. A l’heure où j’écris ces lignes, les oiseaux sont rentrés, la saison des concours est terminée et certains d’entre nous préparent déjà la suivante en ayant dans un coin de la tête le Mondial de 2026 qui se déroulera à Marche-en-Famène en Belgique.

Nous, nous avons pu nous reposer de nos treize jours bien remplis entre la route, les longues journées sur place et la manutention importante des cageots.

Pour conclure, même si en rentrant la fatigue a été importante, nous serons présents à attendre vos oiseaux (nombreux je l’espère) aux points d’enlogements l’année prochaine pour le mondial belge.

Bonne saison de reproduction à toutes et à tous.

Damien enloge des canaris couleurs lors du mondial 2023 à Napoli.
© Guy Doumergue

1 Commentaire

    • PAILLOU Daniel sur 17 avril 2025 à 21 h 52 min
    • Répondre

    Bonjour à tous,
    Même si je n’ai pas participé au mondial 2025, je voudrais dire toute la gratitude que j’éprouve pour les convoyeurs de l’UOF. Le courage et le dévouement dont vous faites preuve est remarquable. N’oublions pas que toutes les personnes qui œuvrent pour notre passion sont des BÉNÉVOLES.
    Bon courage pour les prochains convoyages.
    Amicalement.
    Daniel

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