
Secrétaire de l’UOF (COM France)
Oiseaux du Monde n°401 – Novembre 2022
Zéphyr et Livie, ou la découverte d’un « monde »
Tout a commencé pour moi dans le monde de la canariculture et de l’ornithologie au sens large un 30 septembre 2018, à Noisy-le-Sec. Un épluchage en règle d’annonces sur Le bon coin, un flash sur deux oiseaux assez singuliers, quelques échanges avec leur éleveur. Évidemment, vous vous doutez bien que le novice que j’étais a accueilli chez lui deux canaris panachés, frère et sœur, et qu’il leur a donné un nom à chacun : Zéphyr et Livie. Je savais que je ne pouvais pas les faire se reproduire entre eux, et c’est alors que je me suis mis en quête de partenaires non consanguins. C’est auprès de Michel Hubert, un éleveur de la SORP, que j’ai trouvé de magnifiques oiseaux « compatibles », une écoute, de précieux conseils et une belle amitié. Sans que cela en ait le nom, démarrait pour moi ma période de tutorat ou de mentorat. Une étape cruciale. Puis je suis entré grâce à lui au sein du club. J’y ai très vite trouvé ma place, accueilli par ses membres. Le club était en transition, il fallait du monde pour assurer la relève. Découvrir comment fonctionne un club, ses difficultés, l’organisation de l’activité bénévole, la fédération, qui fait quoi entre les régions, le bureau national, les clubs et un peu d’historique de tout cela. Et des lectures, nombreuses.
J’apporte alors mon aide au club, surtout sur les activités de communication au départ. J’ai trouvé alors un tuteur supplémentaire, qui m’a accompagné dans mon exploration de l’UOF : Patrick Coudroy. Nous avons réfléchi ensemble, refait de nombreuses fois le monde (de l’ornithologie) et, lui aussi, a toujours pris le temps de me conseiller, de m’orienter.
Pour progresser dans ma pratique d’éleveur et ma connaissance des mutations et couleurs, mon maître en la matière est un ami allemand : Markus Ast. Ce sont les canaris mognos (et plus particulièrement un jeune noir mogno mosaïque rouge) qui nous ont fait nous rencontrer.
J’ai pu faire des progrès énormes grâce à sa patience et à ses précieux conseils. L’avantage de notre pratique et passion est qu’elle ne connaît pas de frontières, la preuve : mes canaris français et allemands se sont toujours bien compris et entendus.
Sans le savoir, c’est à ce moment précis que tout s’est accéléré, que le contexte a changé et que le hasard a fait que tout allait être différent.
La COVID 19, les confinements successifs et leurs lots d’incertitudes, la grippe aviaire.
Un de nos projets à la SORP était alors de lancer des réunions techniques « virtuelles » pour permettre aux adhérents de ne pas perdre le lien. Ce projet, sans le savoir, faisait écho au projet de l’UOF de mettre en place des conférences ou formations en ligne. Nous avons échangé au cours des mois de novembre et décembre 2020 avec Jean-Paul Glémet, Pierre Channoy, puis Hervé Gros. Et ainsi sont nées les Visio’UOF. Nous avons sélectionné une solution technique, sélectionné des intervenants, organisé les premiers rendez-vous, réalisé des bandes annonces, puis mis en ligne les premiers replays. Depuis le 10 janvier 2021, nous vous donnons rendez-vous deux fois par mois pour découvrir ou approfondir un sujet lié à l’élevage de nos oiseaux de compagnie. Nous avons trouvé un moyen d’offrir un rendez-vous
régulier aux adhérents, de leur permettre de progresser et de découvrir des sujets de fond, des conseils d’élevage, des espèces d’oiseaux ou des mutations nouvelles. À chaque rendez-
vous, quelle que soit l’espèce que l’on élève, on apprend quelque chose de nouveau pour sa propre pratique. Et il suffit d’une cotisation à jour pour avoir systématiquement accès à l’ensemble des replays. A ce jour, ce sont déjà 34 épisodes à découvrir, soit plus de 70 heures de contenus à découvrir sur notre chaîne UOF sur Youtube.

Retrouvez cet article et bien d’autres
dans la revue Les Oiseaux du Monde n°401 – Novembre 2022
Chaque mois les Oiseaux du Monde viennent nicher dans votre boite à lettres.
POUR NE PAS EN PERDRE UNE MIETTE, ABONNEZ-VOUS !
Une belle aventure qui se poursuit et qui m’a permis de vous entendre, de vous écouter, de découvrir les difficultés avec lesquelles vous devez composer dans votre quotidien d’éleveur. Investi dans mon club, je vois bien d’année en année toutes les embuches auxquelles nous devons faire face pour ne serait-ce qu’organiser un concours ou une simple bourse. Je constate avec regrets que des éleveurs doivent renoncer à leur passion, parce que les perspectives sont de plus en plus brumeuses, parce qu’ils ne peuvent plus exposer ou vendre leurs oiseaux. Je suis désolé de voir les uns et les autres se diviser, alors que nous avons plus que jamais besoin d’union et d’unité. C’est en ayant tout cela à l’esprit que j’ai accepté la proposition de Daniel Hans de rejoindre son équipe au bureau de l’UOF. Je l’en remercie encore beaucoup, ainsi que celles et ceux qui nous ont accordé leur soutien. Nous n’avons d’autre choix que d’être à la hauteur de la tâche qui nous est confiée. Les urgences sont nombreuses, il faut des réponses rapides et fortes. Mais il ne faut pas agir en ordre dispersé et il est important de bien structurer les bases de notre Union pour qu’elle puisse aller plus loin. Avant-tout, nous fédérons. Et qui dit fédérer, dit rassembler et dit mutualiser.

Nous pouvons et nous allons engager le dialogue avec les ministères avec lesquels nous devons travailler, mais en même temps, il nous faut assurer de remontées d’informations fiables et objectives de la part de notre réseau. Ce réseau, nous devons le structurer davantage, vous aider à être des relais locaux avec une personnalité juridique et une voix au chapitre, vous accompagner dans une meilleure communication (en interne comme à l’externe). De mon expérience, je retire également la nécessité impérieuse de proposer un parcours d’accompagnement des nouveaux adhérents dans notre fédération. Il est tout aussi urgent de pouvoir adapter nos manifestations et nos services aux éleveurs, aussi bien professionnels qu’amateurs. Il nous faut enfin davantage capitaliser sur ce qui marche, sur ce qui a fonctionné et ce qui aurait pu fonctionner si cela avait abouti. L’engagement bénévole a évolué, il nous faut faire évoluer les structures associatives pour en tenir compte.
Nous ne sommes qu’au début de notre mandat, mais l’urgence est de nous réinventer en ne perdant pas ce qui fait notre identité et notre force. Nous ne pourrons le faire qu’ensemble, en n’oubliant jamais le travail accompli par toutes celles et ceux qui nous ont précédé.
Je terminerai mon propos aujourd’hui en vous révélant que, si j’ai perdu de nombreux oiseaux au cours de ces dernières années, Zéphyr et Livie m’accompagnent toujours encore. Si une année ils ont eu chacun un lump, ils restent tous deux en parfaite santé et me rappellent chaque jour pourquoi je poursuis mon engagement au sein de l’UOF : élever des oiseaux sains, avec une longévité normale et qui apportent beaucoup à leurs compagnons de vie humains.
Derniers Commentaires