Oiseaux du Monde n°418 – Juin-juillet 2024

En un temps où certains opposent la protection des oiseaux à l’activité des éleveurs que vous êtes il n’est pas inutile de rappeler qu’une même passion nous rassemble. J’ai envie de vous parler de ma double expérience d’éleveur et d’observateur de la nature sur le terrain. C’est en observant les mêmes espèces, en particulier les fringillidés, pour lesquels j’ai toujours eu une prédilection, que j’ai pu affiner mes connaissances de la faune, de la flore et ensuite la photo.

En tant qu’éleveur, j’ai voulu privilégier une alimentation inspirée de mes observations dans la nature. J’ai peu à peu su récolter les plantes sauvages qui donnaient les meilleurs résultats sur la santé de mes oiseaux. C’était une satisfaction… mais une satisfaction égoïste.

J’ai eu envie de faire partager ce que j’avais découvert empiriquement en tant qu’autodidacte mais avec l’assurance que me donnaient mes résultats. J’ai commencé par publier ces résultats sous forme d’articles destinés à un public de spécialistes. Mais bien vite, j’ai eu l’occasion de proposer des animations grand public et de conduire un grand nombre de promenades à la découverte des oiseaux et de leur écoute.

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dans la revue Les Oiseaux du Monde n°418 – Juin-juillet 2024

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Par la suite j’ai été souvent sollicité pour sensibiliser les enfants dans le cadre scolaire. J’avais toujours soin de leur montrer des images mais aussi de leur raconter dans quelles situations j’avais pu les obtenir (photos sur le terrain). J’accompagnais toujours ces images du chant de l’oiseau car, dans la nature ces chants précèdent le plus souvent l’observation visuelle.

Les enfants aiment aussi qu’on leur apporte du concret ; ils s’investissent spontanément si on leur propose, par exemple de fabriquer des nichoirs.

A l’heure actuelle la protection de la nature étant dans l’air du temps, les collectivités locales, les centres de loisirs et même les maisons de retraite sont demandeurs de ce type d’interventions, encore faut-il en profiter pour faire de la sensibilisation et non de la culpabilisation.

J’ajoute que, pour ce qui me concerne, j’ai toujours refusé d’en faire une activité lucrative (ce qui n’est pas toujours le cas des associations dite de protection qui ont pignon sur rue et qui ont tendance à se professionnaliser), mon ami Michel Brau (Président de l’oiseau club d’Istres) le sait bien car nous collaborons pour les animations dans le cadre protection, information de notre association depuis plusieurs années…

En attendant je vous dis à bientôt pour de fructueux échanges.

Des plantes pour nos oiseaux